Présentation d’un budget communal lors de son adoption : 4 étapes
 
 Compta INEDI • 20 avril 2022
Présentation d’un budget communal lors de son adoption : 4 étapes
Adopter le budget primitif d’une collectivité 
(action possible jusqu’au 31 mars de l’année concernée) représente un moment important dans la vie d’une collectivité. En effet, c’est l’occasion pour le maire de présenter les choix de l’équipe municipale et d’intégrer une approche pédagogique à cette présentation. Voici comment procéder à la présentation de votre budget communal 
lors de son adoption en quatre étapes.
 
 1. Inclure les données nécessaires à l'élaboration des budgets locaux
En plus des règles budgétaires et comptables 
définies par la loi, il est nécessaire que le budget soit conforme au mode de présentation détaillé dans les instructions budgétaires et comptables. En cas de non-respect, la commune s’expose à la censure du juge administratif. 
 
 Il faut notamment intégrer :
 
 - le montant prévisionnel des bases nettes des quatre taxes directes locales ainsi que de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères imposables au bénéfice de la commune
- les taux nets d'imposition adoptés l'année précédente, les taux moyens de référence à l’échelle nationale et départementale et les taux plafonds opposables à la commune
- le montant de la dotation de compensation de la taxe professionnelle
- le montant prévisionnel des compensations en contrepartie des exonérations et abattements de fiscalité directe locale
- le montant des dotations versées via la Dotation globale de fonctionnement (DGF)
- la variation de l'indice des prix de détail entre le 1er janvier et le 31 décembre de l'exercice écoulé et les prévisions pour l'exercice en cours
- la prévision d'évolution des rémunérations des agents de l'État
- le tableau des charges sociales à la date du 1er février.
2. Réaliser le débat d'orientation budgétaire
Pour les communes de 3 500 habitants et plus, il est obligatoire d’organiser un débat sur les orientations générales du budget. Ce dernier doit être organisé dans un délai de deux mois avant l'examen du budget par l’Assemblée, en respectant les conditions fixées par le règlement intérieur. Les Départements doivent suivre les mêmes dispositions. Pour les Régions, ce débat doit avoir lieu dans un délai de dix semaines avant l'examen du budget. 
 
 Il doit concerner les orientations budgétaires 
de l'exercice et les engagements pluriannuels 
envisagés. Le débat d’orientation budgétaire (DOB) doit faire l’objet d’une délibération distincte pour ne pas apparaître comme un détournement de procédure.
 
 3. Produire le rapport sur la situation des collectivités territoriales en matière de développement durable
Les collectivités territoriales et EPCI 
de plus de 50 000 habitants doivent (préalablement aux débats sur le projet de budget) présenter un rapport sur le développement durable lié au  fonctionnement de la collectivité, mais aussi sur les politiques menées sur son territoire et les orientations et programmes. Le tout a pour objectif d’améliorer cette situation. Produire ce rapport est une formalité substantielle à l'adoption du budget.
 
 4. Le vote
Pour se prononcer sur le budget présenté par l'exécutif de la collectivité, l’organe délibérant est seul compétent. Il est possible pour les membres des assemblées délibérantes de recevoir et consulter tous les documents budgétaires 
dont disposent les services. Une note explicative de synthèse 
sera également jointe à la convocation des membres. Il faut réunir le quorum lors du vote proprement dit, et pas seulement au commencement de la séance. Le vote peut être réalisé en scrutin secret 
si un tiers des membres présents le réclame. Il se fait ensuite par chapitre ou par article. Dans le cadre des communes de plus de 10 000 habitants, les départements et les régions, le vote peut se faire par nature ou par fonction. Dans tous les cas, la structure du document budgétaire 
sera identique.
 
 Le vote du budget intervient au plus tard le 1er janvier de l'exercice, en sachant que la date limite de vote des budgets locaux 
est au 15 avril de l'exercice. 
 
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État des Finances Publiques et étude approfondie de la situation financière des collectivités                                                                                                            Bilan des Finances publiques : Une vue d’ensemble                                                                                                                         Selon la note de conjoncture des finances locales de la Banque Postale publiée en septembre 2023, la                                              gestion des budgets locaux                                               en 2023 se trouve dans une situation difficile, marquée par une série d'événements perturbateurs tels que la                                              crise énergétique                                               et la                                              pandémie mondiale                                               . Cette situation soulève des interrogations quant à la pérennité de la                                              décentralisation                                               .                                                                               Malgré une augmentation atteignant 172,8 milliards d'euros en 2023, soit une hausse de 3,2%, le niveau des                                              recettes fiscales                                               ne suffit pas à compenser la croissance des                                              dépenses sociales                                  , du prix de l'                                  énergie                                               et de l'                                              alimentation                                               , ainsi que de la                                              masse salariale                                               . Les recettes provenant des                                              droits de mutation immobilière                                               sont en baisse, ce qui entraîne une réduction de l'                                              autofinancement                                               . Désormais, l’orientation future repose sur deux piliers essentiels : la                                              gestion de l’inflation                                               d’une part, et la                                              transition écologique                                               d’autre part, qui s’annonce comme un impératif.
 

En 2023, les opérations de prêts sur gages gérées par les caisses de crédit municipal poursuivent leur expansion, reproduisant ainsi la tendance observée en 2022. En France, le montant total des prêts à gages en cours s'élevaient à 390 millions d'euros en 2022, d'après La Gazette des Communes avec 418 000 articles déposés la même année. Toutefois, il convient de noter que la santé économique globale peut influencer le fonctionnement de ces institutions.                                                                                                            La Dynamique des Caisses de Crédit Municipal en 2023 : Entre Expansion et Complexité                                                                                                                         Les                                              caisses de crédit municipal                                               sont des                                                           organismes publics locaux                                                           dont le fonctionnement est étroitement lié à la vision stratégique du maire de la commune où elles sont établies. Il est important de noter que certaines municipalités peuvent décider de mettre un terme à leurs activités de                                              crédit municipal                                  , comme cela a été récemment le cas à Rouen. En revanche, d'autres caisses, à l'image de celle de Nantes, font le choix de persévérer et de s'étendre en reprenant les activités de caisses voisines, telles que celles de Rouen, tout en ouvrant de nouvelles agences, notamment à Rennes et Brest.                                                                                                            Le prêt sur gages : une activité fortement influencée par les fluctuations économiques                                                                                                            Crise de la Covid-19 et hausse du prix de l'or                                                                                                            Comme explique La Gazette des Communes, le prêt sur gages est une                                               "activité contracyclique"                                                           , ce qui signifie qu'elle varie en fonction de la                                              conjoncture économique (1).                                                                   La crise du Covid-19 a eu un impact significatif sur l'économie mondiale, entraînant une                                              récession                                  , une v                                  olatilité des marchés financiers                                               et une                                              hausse de l'inflation                                               . Ces facteurs ont contribué à une hausse du                                              prix de l'or                                               , qui est traditionnellement considéré comme une valeur refuge en période d'incertitude.                                                                                                                                     Parmi les facteurs spécifiques qui ont contribué à la hausse du                                              prix de l'or                                               pendant la crise du Covid-19 :                                                                                                                                     -                                              La récession économique                                               a entraîné une baisse des                                              taux d'intérêt                                               , ce qui a rendu l'or plus attrayant pour les investisseurs.                                                                               -                                              La volatilité des marchés financiers                                               a également contribué à la hausse du prix de l'or.                                                                               -                                              La hausse de l'inflation                                               a également joué un rôle puisque l'or est un investissement qui conserve sa valeur en cas d'inflation.                                                                                                                                     La hausse du prix de l'or pendant la crise du Covid-19 a été importante. Le prix de l'once d'or a atteint un sommet historique de 2 075,47 dollars en août 2020. Depuis lors, le prix a baissé mais reste à un niveau élevé.                                                                                                                        Il est important de noter que le prix de l'or est volatil et qu'il peut fluctuer en fonction d'un certain nombre de facteurs. La crise du Covid-19 est un événement unique qui a eu un impact significatif sur l'économie mondiale. Il reste difficile de prédire comment le prix de l'or évoluera à l'avenir.                                                                                                            Diversification des activités des caisses de crédit municipal                                                                                                                         Lorsque ces établissements de                                              crédit municipal                                               se trouvent en                                              difficulté financière                                               , ils ont la possibilité de se tourner vers leur unique actionnaire, la                                              commune                                               , pour obtenir un                                              soutien financier                                               . Cependant, pour réduire leur dépendance au                                              refinancement bancaire                                               et diversifier leurs sources de revenus, ces institutions ont élargi leurs activités. La diversification des activités des caisses de crédit municipal a été mis en place par ces établissements depuis plusieurs années. Elles proposent désormais une gamme de                                              services d'épargne                                               , notamment la                                              gestion de comptes                                               , l'octroi de                                              crédits bancaires                                               , les                                              microcrédits                                               , la                                              gestion de placements                                               , et la promotion de                                              produits d'épargne                                  .                                                                                                                         Cette diversification de leurs activités leur permet de mieux faire face à la demande croissante de                                              prêts sur gages                                               tout en réduisant leur dépendance aux                                              financements externes                                               provenant des banques. Cela contribue à renforcer leur position financière.                                                                                                                        Défis liés à la complexité des crédits municipaux                                                                                                            Les défis liés aux crédits municipaux sont complexes et variés. Ils peuvent être liés à la gouvernance, à la réglementation, à la concurrence ou à l'environnement économique.                                                                                                            Gouvernance                                                                                                                         D'après Clémence Villedieu dans La Gazette des Communes (2), le fonctionnement des                                              crédits municipaux                                               peut être mis à mal en raison de la complexité de leur                                              gouvernance                                               . La gouvernance des crédits municipaux est complexe car elle implique une                                              variété d'acteurs                                               , tels que les                                              gouvernements locaux                                               , les                                              investisseurs privés                                               , les                                              emprunteurs                                               et les                                              citoyens                                               . Ces acteurs peuvent avoir des considérations politiques et financières complexes, ce qui peut rendre leur                                              fonctionnement                                               plus vulnérable aux                                              défis financiers                                  .                                                                                                            Réglementations                                                                                                                         Les crédits municipaux sont soumis à des réglementations spécifiques, qui varient d'un pays à l'autre. Ces réglementations peuvent compliquer la mise en place de nouveaux                                              produits ou services                                               et limiter le champs d'action des                                              crédits municipaux                                  .                                                                                                                         Environnement économique                                                                                                                                     Comme expliqué précédemment, les crédits municipaux sont sensibles aux                                              fluctuations de l'environnement                                                                                économique                                               . Une                                              récession économique                                               peut entraîner une augmentation du                                              défaut de paiement                                               des emprunteurs, ce qui peut avoir un impact négatif sur la                                              rentabilité des crédits municipaux.                                                                                                                         (1), (2) : La Gazette des Communes, 12/09/2023,                                              Crédits municipaux : un équilibre financier sur le fil (lagazettedescommunes.com)
 

Alors qu’il avait été présenté le 13 juin dernier lors du Comité des finances locales (CFL), la publication au Journal Officiel du décret s’est longuement fait attendre. Ce 26 août 2023 marque la fin de l’attente pour les collectivités locales, avec la publication au Journal Officiel du décret n°2023-822 du 25 août 2023 modifiant le décret n°2013-392 du 10 mai 2013 relatif au champ d’application de la taxe annuelle sur les logements vacants.                                                                                                                                                                              Qu'est-ce que la taxe sur les logements vacants ?                                                                                                                         La                                              taxe sur les Logements Vacants                                               (TLV) s’applique aux logements non meublés qui sont vacants depuis au moins un an au 1                                              er                                               janvier de l’année d’imposition. Depuis janvier 2023, les taux de la TLV sont de 17% la première année, puis 34% à partir de la deuxième année de vacance. Certaines exemptions incluent les                                              résidences secondaires                                  , les                                               logements sociaux                                                           (HLM), les logements occupés plus de 90 jours consécutifs par an, et les logements dont la vacance n’est pas volontaire (par exemple, ceux mis en vente au prix du marché mais ne trouvant pas d’acquéreur) ainsi que les logements en travaux (urbanisme, réhabilitation ou démolition). Le champ d’application de la TLV se confond avec celui de la majoration de la                                              Taxe d’habitation                                               sur les résidences secondaires.                                                                                                                                     Cette TLV ne doit pas être confondue avec la                                              Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants                                  , applicable par les communes dans lesquelles la TLV ne peut être instaurée.                                                                                                                                                                  Une évolution du régime de la TLV qui répond aux nouveaux défis du logement                                                                                                                         Initialement, la                                              Taxe sur les Logements vacants                                               , réglementée par                                              l’article 232                                               du code général des impôts, s’appliquait dans les zones urbaines continues de plus de 50 000 habitants présentant un déséquilibre marqué entre logements disponibles et demande. Cette situation existe toujours mais l’apparition d’un autre phénomène a nécessité un élargissement de l’application de ce régime.                                                                                                                        En effet, dans de nombreuses communes ne répondant pas aux critères de population exprimés plus haut, une situation de tension se manifeste malgré tout au niveau du logement disponible, ceci étant provoqué notamment par un grand nombre de résidences réservées à l’                                  usage secondaire                                               , pouvant parfois excéder la moitié des logements de ces communes, souvent en bord de mer ou en montagne.                                                                                                                                     Le décret vient dès lors répondre à cette problématique en ajoutant une seconde possibilité d’instaurer la                                                           TLV                                                           et la                                                           majoration                                                           de la                                                           THRS                                                           : dans les communes ne répondant pas à ce plancher de 50 000 habitants, mais où l’on constate une situation de tension de logement similaire, renforcée par une proportion importante d’habitations affectées à un usage autre que la                                              résidence principale                                  .                                                                                                                         Il a alors deux objectifs principaux : premièrement, établir une liste des                                              communes éligibles                                               à ces nouvelles règles définies, et deuxièmement, mettre à jour la                                              liste des communes                                               déjà concernées par la condition existante précédente.                                                                                                                                                                              2 263 communes ajoutées à la liste du décret                                                                                                                         En effet, après une longue période de tergiversation, le gouvernement a finalement publié le décret ce 26 août 2023, apportant des modifications à la liste des communes autorisées à imposer une                                              taxe annuelle sur les logements vacants                                               , ainsi qu’à celles qui peuvent introduire une                                              majoration de la taxe d’habitation                                               sur les                                              résidences secondaires                                               . Plus précisément,                                              2 263 communes                                               sont ajoutées à la liste du décret, qui en comptait jusqu’alors 1 424 pouvant instaurer la taxe annuelle sur les logements vacants. Ces dernières ont jusqu’au                                              1er octobre                                               pour prendre une décision de délibération applicable à partir du                                              1er janvier 2024                                  .                                                                                                                         En complément du décret, des ajustements pourraient être apportés dans le                                              PLF 2024                                               dans le cas où des communes subiraient une                                              perte de recettes                                               liée à ces nouvelles règles. En effet, lors de la présentation du décret devant le                                              comité des finances locales                                               (CFL), celui-ci avait fait l’objet de quelques interrogations, notamment dans la mesure où 410 communes vont perdre la                                              THLV                                               au profit de la                                              TLV                                               et de la                                              THRS                                               . A noter, la fiche d’impact qui a été présentée aux membres du CFL précisait « qu’une vingtaine de communes (notamment d’outre-mer) ne compenseront pas la perte y compris en majorant la THRS à hauteur de 60% ». De plus, elle ajoutait qu’un «                                              mécanisme de compensation                                               pourrait être envisagé par une                                              actualisation du prélèvement                                               sur recettes instauré par l’article 16 de la loi de finances pour 2013 par exemple ».                                                                                                                                                                                           >>                                              Décret du 25 août 2023 relatif au champ d'application de la taxe annuelle sur les logements vacants instituée par l'article 232 du code général des impôts
 

En France, selon                                              CATDAT                                  ¹, de 1980 à 2020,                                                                                             les pertes financières dû aux                                              évènements climatiques                                               s’élevèrent à 100 milliards d’euros, dont 40 milliards d’euros assurées.                                                                               Les                                              risques climatiques                                               laissent les collectivités s’interroger quant aux éventuels                                              coûts futurs                                               , étant donné les prévisions climatiques critiques. En effet, en plus d’impacter les vies humaines et le                                              système écologique                                               , les                                              infrastructures                                               sont elles aussi frappées. D’ici 2050, les                                              dangers météorologiques                                               se multiplieront et laisseront le territoire gagner en température entraînant la fonte des glaciers de montagne, les incendies partout en France, la contaminations des eaux potables, etc.                                                                                                                        Des collectivités locales confrontées à l’essor croissant des risques financiers liés au changement climatique                                                                                                                                              Patrimoine des collectivités                                                                                                                         En France, le montant du                                              patrimoine                                               des                                              collectivités territoriales                                               est estimé à 1 832 milliards d’euros en 2021, soit 73% du PIB. Ce patrimoine est composé d’infrastructures, bâtiments, équipements et réseaux divers permettant d’exercer les compétences qui leurs permettent d’assurer la                                              gestion de services publics                                               divers. Les communes sont les plus importantes détentrices de patrimoine, suivies des départements et des régions.                                                                               Les                                              évènements climatiques                                               se traduisent par la dégradation de ces équipements publics, à ce titre, il est essentiel que les collectivités s’engagent dans des mesures de préventions pour minimiser l’impact de leur exposition aux dommages qui dégraderaient leur patrimoine.                                                                                                                                     Etat de catastrophe naturelle                                                                                                                         En France, entre 2019 et 2022,                                              l’état de catastrophe naturelle                                               (CatNat²                                              )                                               - qui représente la garantie mise en place par l’Etat depuis 1982 afin d’indemniser les victimes d’événements naturels -, a été reconnu pour 163 communes. De nombreux dommages ont été constatés et causés par les inondations et                                              coulées de boue                                               ,                                              mouvements de terrains                                               ,                                              séismes                                               et                                              vents cycloniques                                  .                                                                                                                         En 2023, par arrêté interministériel du 3 avril 2023, publié au Journal Officiel le 3 mai 2023, 77 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, touchées par les                                              mouvements de terrain différentiels                                               consécutifs à la                                              sécheresse                                               et à la                                              déshydratation des sols                                  . A titre d’exemple, l’agglomération de Pointe-à-Pitre tente de reconstituer ses défenses naturelles et considère la possibilité de relocaliser sa population pour faire face aux inondations fréquentes.                                                                                                            Chaque année, 10% des communes sont reconnues en état de catastrophe naturelle, ce qui représente 1 milliard d’euros d’                                  indemnisation                                  .                                                                                                                        Principaux facteurs de risques climatiques (type CatNat) et projections futures                                                                                                                         Les inondations                                                   : 21,6 milliards d’euros cumulés de 1982 à 2020 pour le marché de l’assurance avec +110% d’augmentation de la                                                  sinistralité                                                   à horizon 2050 pour les dommages liés au risque de crue lente et +130% pour les dommages liés au risque de crue torrentielle pour l’ensemble du territoire métropolitain.                                                                        Le risque sécheresse                                                   ou “retrait-gonflement des sols” : Phénomène qui induit des                                                  tassements différentiels                                                   provoquant des dommages aux constructions qui n’ont pas de structures suffisamment solides. Le coût pour le                                                  marché de l’assurance                                                   s’élève à 15,2 milliards d’euros de 1989 à 2020. La sécheresse représente un enjeu de taille pour le marché de l’assurance avec des épisodes récurrents depuis 2016 liés à ce risque et des dommages assurantiels conséquents. Une augmentation de plus de 60% de la sinistralité a été annoncé, d’ici à horizon 2050.                                                                        Erosion côtière                                                   : 234 communes sont exposées à des risques accrus d'                                                  érosion côtière                                                   et de                                                  submersion                                                   en raison de la montée du niveau de la mer et des tempêtes marines. Cela peut entraîner la perte de terres, la                                                  destruction d'infrastructures côtières                                                   et des                                                  déplacements de population                                     . D’ici à 2050, 864 communes françaises seraient concernées.                                                                                                                                     Mécanisme de soutien financier                                                                                                                         Il existe des                                              mécanismes de soutien financier                                               mis en place pour contrecarrer les conséquences financières liées aux évènements climatiques.                                                                                                                                                   Les collectivités locales bénéficient, comme chaque bien assuré en France qu’il soit public ou privé, d’une                                                  couverture assurantielle                                                   dans le cas des catastrophes naturelles, “CatNat”. L'                                                  Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)                                                   anticipe pour le régime CatNat une hausse moyenne des primes à hauteur de 172% (2019-2050) en prenant en compte la hausse de la sinistralité.                                                                                      Face aux catastrophes naturelles, les collectivités peuvent bénéficier du                                                  fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM)                                                   , aussi appelé le                                                  Fonds Barnier                                                   , qui subventionne les actions de prévention des risques particuliers et des collectivités. Les infrastructures sinistrées peuvent faire l’objet de versements de                                                  dotations                                                   de la part de l’Etat ou de collectivités dans le but d’assurer la reconstruction.                                                                                                                                     Il est important de noter que les conditions contractuelles proposées par les assureurs sont de plus en plus intransigeantes (hausse des primes, etc.) en raison de la hausse des coûts d’indemnisation des catastrophes climatiques. Certains refusent même d’assurer les collectivités qui sont très exposées au risque climatique.                                                                                                            L’impact financier des évènements climatiques sur les collectivités, du point de vue du secteur bancaire                                                                                                            Intégration facteurs ESG                                                                                                            L’Autorité Bancaire Européenne (EBA)                                               et la                                              Banque Centrale européenne (BCE)                                               ont évoqué depuis plusieurs années des règlements applicables aux banques concernant des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG).                                                                                                                                     Les établissements bancaires sont aujourd’hui appelés à intégrer les facteurs                                              ESG                                               au sein de politique d’appétit au risque ainsi que dans l’appréciation du risque de crédit. Cela signifie que lorsque les établissements bancaires accordent des prêts aux collectivités territoriales, ils                                              évaluent le risque                                               que ces emprunteurs ne soient pas en mesure de rembourser leurs dettes. En intégrant les facteurs ESG dans cette évaluation, les banques examinent comment les risques liés à l’environnement (dans le cas des                                              risques climatiques                                  ) peuvent influencer la capacité des collectivités à honorer leurs engagements financiers. A titre d’exemple, si une municipalité est confrontée à des risques d’inondations récurrentes en raison du changement climatique, cela peut être pris en compte dans l’évaluation de risque de crédit pour cette dernière.                                                                                                            En incorporant les facteurs ESG dans la politique d’appétit au risque et dans l’appréciation du risque de crédit, les établissements bancaires cherchent à améliorer leur                                               gestion des risques                                                           et à prendre en compte les considérations environnementales dans leur prise de décision. Cela reflète également une prise de conscience croissante de l'importance de la                                              durabilité                                               et de la                                              responsabilité sociale                                               dans le secteur financier, et comment cela peut avoir un impact sur la                                              stabilité financière                                               globale et la                                              résilience                                               des collectivités face aux défis climatiques et sociaux.                                                                                                                        L’intégration des facteurs ESG dans les décisions bancaires n’est pas seulement une approche de gestion des risques pour les banques et est bénéfique aux collectivités                                                                                                                         L’intégration des facteurs ESG dans                                                           l’appréciation du risque de crédit                                                           permet aux banques de mieux évaluer les risques liés aux collectivités. Cela peut alors conduire à des prêts plus responsables, adaptés aux capacités financières des collectivités, et réduire le risque de                                              surendettement                                               ou de défaut de paiement. De cette manière, les collectivités peuvent mieux gérer leur endettement et assurer leur stabilité financière à long terme.                                                                                                                        Actions de la Banque de France et de l’ACPR                                                                                                                         Les risques liés aux évènements climatiques sont une source importante de perte financière. La                                              Banque de France                                               et l'                                              Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)                                               travaillent en vue d'acquérir une connaissance optimale de l'exposition du secteur bancaire et de l'assurance aux risques liés au changement climatique et pour s'assurer qu'ils soient en mesure d'y faire face.                                                                                                                                                   L’ACPR a mis en place en 2019 une                                                  Commission Climat et Finance Durable                                     , pour prendre en compte les enjeux liés aux risques climatiques ainsi que sur les développements des finances durables ;                                                                         L’institution intègre des                                                  enjeux climatiques                                                   à la                                                  politique monétaire                                                   ;                                                                                      La Banque de France contribue à investir son argent de manière                                                  responsable                                                   , dans des projets et entreprises qui prennent en compte les                                                  critères ESG                                                   ;                                                                        La Banque de France développe la recherche pour améliorer la compréhension des enjeux financiers liés aux changement climatique ou aux politiques publiques mise en place en matière climatique ;                                                           …                                                                                                                                                                                                                                    ¹ Base de données climatiques                                                      ² “CatNat”: Régime spécial d’indemnisation des catastrophes naturelles, institué par le Parlement en 1982
 






